Vous êtes en train de prendre les mesures nécessaires pour vendre votre entreprise. Que fais je maintenant? 

Les motifs pour lesquels vous envisagez de vendre votre entreprise est bien évidemment le point de réflexion de départ. En cas de force majeure (par exemple maladie, décès), il n'y a souvent pas d'autre alternative que de poursuivre le processus de vente.

Mais, par contre, si les motifs sont : pas de succession familiale, l'âge, vouloir faire autre chose,… alors il peut être utile de mettre la vente en attente ou peut-être justement pas.

La principale considération est : Mon entreprise a-t-elle été affectée par la crise corona?

Si votre entreprise a été affectée pendant maximum un trimestre, vous pouvez continuer le processus de reprise lorsque vous pouvez démontrer que l'entreprise est en train de se rétablir (lire: se trouve au même niveau qu'avant la crise). Vous pouvez également envisager de reporter le processus de vente jusqu'en 2021.

Si l'activité est en crise depuis plus d'un trimestre, le processus de vente doit être arrêté. Concentrez-vous plutôt sur la résilience de votre entreprise et, lorsque les chiffres seront à nouveau sur la bonne voie, le processus de vente pourra être repris.

L'entreprise continue à bien fonctionner. Les chiffres restent stables ou sont même en croissance, il y a des bonnes raisons de poursuivre la reprise. Il y a probablement moins de dossiers d’investissements sur le marché des reprises et il se peut que votre entreprise reçoive plus d'attention. En démontrant que votre entreprise résiste à la crise, il est possible de négocier un bon prix de cession. Il ne faut pas oublier qu'il y a encore beaucoup de liquidités disponibles qui attendent à être investies.

 

Mais la crise n’aura-t-elle pas un impact majeur sur les prix de cessions d’entreprises?

Il est encore trop tôt pour pouvoir estimer l’impact correctement. Dans la plupart des cas, les sondages sont basés sur des «attentes».

Un sondage organisé par la Vlerick Business School lors de la présentation du M&A Monitor 2020 indique que 86% des répondants (acteurs du marché belge des acquisitions) s'attendent à une baisse des prix. 42% des participants au sondage s'attendent à une baisse entre 10 et 20%.


Dans quelques mois, il sera possible de déterminer si tel est bien le cas. Mais si votre entreprise se porte bien pendant la crise ou démontre même des chiffres de croissance, il n'est certainement pas exclu que l'impact sur le prix de reprise soit nul. Même au contraire…