Financement des acquisitions dans le contexte actuel : les banques perdent des parts de marché

Les incertitudes récentes ont rendu les banques plus prudentes dans leur approche du financement. Malgré la disponibilité de demi-financement de la part des banques, celles-ci sont devenues plus prudentes en raison de la hausse des taux d'intérêt, ce qui augmente les coûts de financement et affecte les évaluations des entreprises. En outre, les prêteurs directs jouent un rôle plus important sur le marché du financement des acquisitions.

 

L'enquête 2023 Trend Survey de M&A et Ansarada indique que 38 % des professionnels des fusions et acquisitions considèrent le financement comme un aspect difficile des transactions pour l'année à venir, en plus de l'accord sur le prix/la valorisation (43 %).

 

Les marchés de capitaux sont fermés à la suite d'événements tels que l'invasion de l'Ukraine et l'incertitude prolongée sur les hausses de taux d'intérêt, ce qui a réduit le nombre de grandes transactions. Les banques sont devenues plus prudentes dans l'octroi de financements, en particulier conjointement avec d'autres banques.

 

Bien que le marché des capitaux se soit quelque peu détendu depuis l'été, les coûts de financement restent plus élevés et les entreprises ont du mal à réaliser des méga-opérations. Toutefois, les opérations de taille moyenne trouvent toujours un financement, bien qu'à des coûts plus élevés.

 

L'attitude des banques à l'égard des demandes de financement n'a pas changé de manière substantielle, mais l'incertitude à divers égards rend le financement plus compliqué. Il est essentiel que les entreprises prévoient des marges pour faire face à ces incertitudes et qu'elles aient des niveaux de financement réalistes pour rester finançables.

 

La hausse des taux d'intérêt a eu un impact significatif sur les coûts de financement, ce qui a fait baisser le prix d'achat des entreprises. Les sociétés de capital-investissement, qui ont souvent recours à un fort effet de levier dans les transactions, sont les plus touchées par la réticence des banques.

 

L'augmentation des coûts d'intérêt conduit à reconsidérer les évaluations des entreprises, mais de nombreux vendeurs n'ont pas encore pleinement accepté ce changement, ce qui retarde les transactions.

 

Les banques deviennent plus prudentes en raison de réglementations plus strictes et sont devenues plus conservatrices dans les niveaux de financement, ce qui a conduit à la montée en puissance des prêteurs directs sur le marché du financement. Cette évolution a permis aux prêteurs directs d'accroître considérablement leur part de marché au détriment des banques.

 

Les prêteurs directs offrent un effet de levier plus important et une plus grande flexibilité, mais facturent généralement une marge d'intérêt plus élevée. Ils sont en mesure de financer des montants plus importants, ce qui en fait une source de financement attrayante pour les investisseurs privés.

 

Le rôle des banques va changer structurellement, les prêteurs directs devenant plus dominants dans le financement. Cette évolution sera particulièrement sensible pour les entreprises dont le chiffre d'affaires est compris entre 5 et 10 millions d'euros.

 

Dans cet environnement financier en mutation, les entreprises et les investisseurs devront s'adapter à des coûts de financement plus élevés et au rôle croissant des prêteurs directs pour obtenir un financement d'acquisition réussi.

 

Source: mena.nl