Le système des trois piliers
Les personnes qui travaillent en Suisse et les personnes sans emploi résidant en Suisse sont généralement soumises à la sécurité sociale suisse.
Lorsque des personnes vivent à l'étranger mais travaillent en Suisse, ou inversement, il convient d'examiner les accords bilatéraux entre les pays concernés, le cas échéant.
Le système de retraite suisse repose sur trois piliers et combine des régimes publics, privés subventionnés et entièrement privés, chacun offrant une protection spécifique.
Le système de retraite suisse a pour objectif d'assurer la sécurité financière des personnes âgées et de permettre aux survivants de maintenir leur niveau de vie habituel après la retraite, en cas de chômage, d'invalidité ou de décès.
En Suisse, l'âge de la retraite est fixé à 64 ans pour les femmes et à 65 ans pour les hommes.
Premier pilier
Le premier pilier est un régime de retraite public suisse qui comprend différents régimes d'assurance tels que l'assurance vieillesse et survivants, l'assurance chômage et l'assurance invalidité (AVS/AI). Il vise à garantir les moyens d'existence, à assurer un niveau de vie minimum pour couvrir les besoins fondamentaux des personnes âgées, en cas d'invalidité ou, après le décès, pour les survivants.
Les cotisations sont obligatoires et versées à parts égales par l'employé et l'employeur. Elles sont également obligatoires pour les travailleurs indépendants.
Les personnes vivant en Suisse sans exercer d'activité lucrative sont généralement soumises à la sécurité sociale suisse. Dans ce cas, les cotisations individuelles dépendent du patrimoine et des revenus de retraite.
Toutefois, pour une personne mariée sans activité lucrative, les cotisations individuelles sont considérées comme acquittées si la cotisation de son conjoint ou de son partenaire, qui exerce une activité lucrative, atteint au moins le double de la cotisation AVS minimale.
Les cotisations des employés ou des particuliers sont déductibles des impôts.
Deuxième pilier
Le deuxième pilier repose sur des plans de prévoyance professionnelle et une assurance accidents. Les plans de prévoyance et l'assurance accidents sont obligatoires pour tous les salariés de plus de 25 ans. Combinées aux prestations du premier pilier, ils permettent à une personne de percevoir environ 60 % de son dernier salaire après son départ à la retraite afin de maintenir son niveau de vie. Les cotisations sont versées par le salarié et l'employeur.
Avantage fiscal : il est possible de verser des cotisations volontaires pour combler une lacune de la caisse de pension suisse (ce que l'on appelle le « rachat du 2e pilier »). Ces cotisations sont déductibles des impôts et sont limitées à 20 % du salaire assuré pendant les 5 premières années en Suisse. En cas de retrait du capital dans les 3 ans suivant le rachat, la déduction fiscale sera annulée par les autorités fiscales suisses.
Troisième pilier
Le troisième pilier est une option privée et individuelle dont peuvent bénéficier les travailleurs pour compléter leur revenu non couvert par les deux premiers piliers. Ces régimes sont également protégés par la loi et offrent souvent des avantages fiscaux. Ils prennent généralement la forme d'un compte d'épargne-retraite (3e pilier A) ou d'un compte d'épargne flexible tel qu'une assurance-vie (3e pilier B). Ils peuvent être conclus avec une banque ou une compagnie d'assurance.
Avantage fiscal :
- 3e pilier A : les cotisations maximales déductibles fiscalement sont limitées. Le capital est bloqué dans des plans d'investissement à long terme qui ne peuvent être utilisés qu'à la retraite ou sous certaines conditions.
- 3e pilier B : plus flexible (pas de restrictions sur les cotisations annuelles), il est généralement utilisé pour divers objectifs, tels que les études, les vacances, etc. Le capital investi est disponible à tout moment. Des déductions fiscales sont applicables dans certains cantons, car il est considéré comme une assurance vie.